Didier Liardet :
Au nom de la loi, une mythologie de l’Ouest

La référence absolue sur le sujet

 

Publié aux éditions Yris, dont j’aurai l’occasion de vous reparler longuement (tout ce qu’on y publie, véritable travail de bénédictins, relève de notre rêve américain), l’ouvrage de Didier Liardet (1), Au nom de la loi, une mythologie de l’Ouest, vous permettra de tout savoir – et même au-delà - sur cette série télévisée du tournant des années soixante qui, Steve McQueen aidant, reste une des plus belles séries westerniennes jamais réalisées.

A l’origine de Au nom de la loi, un « pilote » intitulé The Bounty Hunter (« Le chasseur de primes »). Vincent Finelly, producteur de le Four Star Company, dira de Steve McQueen, alias Josh Randall : « Je l’ai choisi parce qu’il était un homme ordinaire. Vous savez, un chasseur de primes est un pauvre type. Tout le monde est contre lui, sauf le spectateur. Steeve McQueen n’était pas une beauté, mais il avait une espèce d’instinct animal, il pouvait ronronner et montrer ses griffes en même temps. »

Un anti-héros ? Sans doute. Sauf qu’il va s’imposer comme un héros à part entière. Dès l’épisode « Les deux sinon rien », on voyait Josh reverser discrètement la prime à la veuve d’un shérif tué dans l’action

En France, nous ne découvrirons Au nom de la loi (titre original : Wanted) qu’en 1963. Succès énorme pour cette série diffusée le samedi soir à 20 heures 30. On vendra des milliers de panoplies et autant de Winchester à canon scié et, dans les cours de récré, les gosses joueront – heureux temps – à traquer les rascals pour les ramener morts ou vifs…

Steve McQueen veilla à ce que son personnage reste le plus authentique possible. Il insista notamment pour que Josh, à la fin de chaque épisode, réclame la prime qu’il avait bien méritée. Il soumit à la production de nombreuses suggestions pour donner plus de crédibilité à son personnage et, après l’obtention de différentes autorisations légales, il put transformer une Winchester 92 en sciant la crosse et le canon. Cette arme devint le symbole de la série. Steve parvenait, en six secondes, à vider les six balles de 44 du magasin. Il participa même à des compétitions de tir et se classa parmi les quatre meilleurs tireurs de la côte Pacifique.

Il imposa également ses vues sur son cheval, reprochant à celui qu’on lui avait choisi d’être trop flegmatique. Il choisira un magnifique sang-mêlé à la robe noire, nommé « Ringo », qui lui donnera du fil à retordre. Pour couronner le tout, il dénichera chez un vieux cowboy un chapeau qui le suivra pendant toute la série.

Alors que Au nom de la loi n’était déjà plus qu’un souvenir pour les Américains, Steve McQueen revint sur son personnage en France, le 16 septembre 1964. Invité par Télé 7 Jours, il supervisa la vente aux enchères d’une des trois Winchester de la série au profit du Mouvement pour des villages d’enfants. L’acheteur ? Gilbert Bécaud pour la somme de 15 000 francs de l’époque.

Alain Sanders

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(1) On lui doit aussi des études sur Les Mystères de l’Ouest, Chapeau melon et bottes de cuir, Les Têtes brûlées, Zorro, Amicalement vôtre, etc.

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