Le grand retour d'Albert Bonneau

Réédition de Meurtre au cirque et des Orphelins de la prairie

 

Nous avons déjà eu l’occasion de saluera la réédition d’un roman de cape et d’épée d’Albert Bonneau, Capitaine Providence chez Edilivre Editions APARIS (175, boulevard Anatole-France, 93200 Saint-Denis). Une réédition due à l’opiniâtreté – et l’on a même envie de dire : la piété filiale – de sa fille, Odile, qui a décidé de faire revivre l’œuvre de son père.

Et il y a matière ! Sous son nom, Albert Bonneau (1898-1967) ou sous divers pseudonymes (Maurice de Moulins, Jean Voussac, Capitaine Francœur, Jacques Chambon, etc.) a publié quelque 500 ouvrages. Dont la série « Catamount », des romans westerners (quelque 70 titres). Le tout, chez d’innombrables éditeurs dont Tallandier, la Bonne Presse, Rouff, Ferenczi, la Renaissance du Livre. Le premier ouvrage, Capitaine Providence, ayant été bien accueilli et Albert Bonneau ayant désormais sa rue à Moulins, sa ville natale, Odile Bonneau continue cette belle aventure qui va permettre de (re)découvrir un auteur populaire prolifique qui a exploré tous les genres.

Le monde du cirque, par exemple. Comme Meurtre au cirque, roman policier étayé par l’amitié qui lia Bonneau et les frères Fratellini, Paul, Albert et François. Un vendredi 13, pendant le spectacle du soir du Grand Cirque Excelsior, le public applaudit le numéro de clown des Ocarina avec, en clou de ce numéro, une scène de duel. Le problème, c’est que lorsque Emilio tire – à blanc en principe – sur son partenaire, Eusébio, ce dernier s’écroule. Frappé à mort part une balle réelle.

Les soupçons vont d’abord se porter sur Buckaroo Jim qui, avec la jolie Enid, écuyère talentueuse, assure un numéro Far-West. Deux policiers atypiques vont mener l’enquête dans les coulisses et, au final, réussir à mettre le mystère KO.

L’autre titre, Les Orphelins de la prairie, appartient à la veine westernienne d’Albert Bonneau. Un convoi de pionniers, emmené par Silas Thomson, fait route en direction de la Canadian River où les fermiers doivent s’installer. La caravane, trahie par un rascal de première, sera attaquée par les Indiens et, comme dans tous les westerns dignes de ce nom, il y aura tout de même deux jeunes rescapés – les orphelins de la prairie, c’est eux –, Joe et Maisie. Vous cherchez parfois de bons romans d’aventures pour vos ados ? En voilà deux (et même trois avec Capitaine Providence) hautement recommandables. En attendant la parution prochaine de Nicolas la Tempête, frère de la côte, chez Edilivre Editions et, tout aussi prochainement, aux éditions de l’Atelier Fol’Fer, de L’Espionne du Sud, un grand roman qui se passe pendant la guerre de sécession et que j’aurai le bonheur de préfacer. En rappelant ce qu’on doit à Albert Bonneau et en resituant ce roman dans le contexte historique de l’affrontement Nord-Sud. Cerise sur le gâteau : une série de téléfilms (trois heures !) sur la vie d’Albert Bonneau est en cours de tournage. Nous en reparlerons.

Alain Sanders

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