Quand le général Lee fait étape à Bruxelles....

 

Auteur, notamment, d'un Lee (Pardès) et de La Désinformation autour de la guerre de sécession (Atelier Fol'Fer), Alain Sanders était invité à Bruxelles pour présenter la vie et l’œuvre d'un des meilleurs stratèges de l'histoire militaire des États-Unis.

Un événement organisé par la Confederate Historical Association of Belgium (CHAB). Cette association, unique en son genre en Europe et qui édite une luxueuse revue trimestrielle, CHAB News, a pour principale vocation de promouvoir les études, les thèses et les travaux littéraires portant sur l’histoire des États-Unis au XIXe siècle et, en particulier, sur la guerre entre les États.

Deux heures de conférence donc, devant un public attentif et ferré à glace sur le sujet. Parlant sans note aucune, Sanders eut d'ailleurs recours ici où là, pour retrouver une date par exemple, au savoir d'auditeurs érudits. A un moment, alors qu'il évoquait par distraction Sherman alors qu'il pensait Sheridan, il sentit comme un frémissement dans la salle, ce qui lui permit de corriger sa bourde...

 
 

Robert E. Lee... Passé à la postérité comme le héros symbolique de ce que les Sudistes d'hier – et d'aujourd'hui – appellent « la Cause », il fut l'incarnation même du gentilhomme sudiste dans la lignée des élégants Cavaliers de Charles 1er opposés aux puritains Round Heads du sinistre Cromwell.

Lee, qui ne sollicita jamais aucun mandat politique, considérait, faut-il le rappeler, l'esclavage comme « un mal moral et politique ». Mais quand, sous de fallacieux prétextes humanitaristes pour masquer leurs appétits économiques, les Yankees envahirent sa petite patrie, la Virginie, il n'hésita pas une seconde à prendre le commandement en chef des forces confédérées.

A l'issue de la conférence, la discussion s'est prolongée autour de quelques boissons roboratives (et le bourbon en majesté, bien sûr) et du conférencier occupé à signer, outre Lee et La désinformation, son dernier ouvrage paru, La Véritable Histoire de Jesse James, guérillero sudiste (Atelier Fol'Fer). Ce qui fera peut-être si affinités – et affinités il y a – l'objet d'une autre rencontre bruxelloise...

Le comité directeur de l'association est composé de Hubert Leroy, Gérard Hawkins, Dominique De Cleer. Le président du conseil d'administration est Daniel Frankignoul. Le président d'honneur a été jusqu'à sa mort en 1998 – et il le reste à titre posthume –, le prince Victor Mansfield de Polignac, fils du prince Camille de Polignac, major-général des États confédérés.
Pour prolonger encore cette rencontre, le bureau de l'association avait organisé un dîner avec le conférencier dans un restaurant exceptionnel et d'exception, le Moulin Lindenkemale (situé – et il faut garder cette adresse – avenue JF Debeckerlaan, 6, Bruxelles). Un moulin du XIIe siècle, émouvant et ultime témoin de ces moulins qui, jadis, firent le renom et la richesse de l'actuelle capitale belge. Et le chef de cuisine (Houfd Kok comme on dit en flamand) mérite d'être cité : Laurent Van Poppell.

God Bless the General Lee, la Confederate Historical Association of Belgium et la Belgique bien sûr !

Johnny Reb

– Pour plus d'informations : chab-belgium.com
– E-mail : info@chab-belgium.com

 

 

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