Stan Martin : Distilled Influences
Pour les amateurs de la real thing

 

Quand on vous dit que Stan Martin, dont le quatrième album, Distilled Influences, vient de sortir, est originaire de Boston, vous vous dites (comme je l’ai fait) : « De Boston ? Ah, bon… Ils font de la country dans ce coin-là ? »

Et puis vous l’écoutez. Et là – et ce fut le cas dès 2009 avec l’album Love Ain’t That - toutes vos préventions, tous les clichés, tous les présupposés, tombent. On ne sait si, à Boston, ils font de la country, mais ce qu’on sait c’est que Stan Martin en fait, lui, et de la vraie ! Et ce n’est pas un hasard si le label qui a produit Distilled Influences s’appelle Twangtone Records. Le twang, c’est cet « accent » qui fait que vous êtes country. Le twang de Stan Martin, c’est du hardcore. Et il est de ce fait le premier artiste véritablement country sorti de Nouvelle-Angleterre.

Le titre même de l’album vient d’une expression que Stan utilise pour décrire sa manière de « sonner » : « Toutes mes influences sont comme distillées à travers moi, ça dit bien comment j’ai évolué pour devenir un artiste qui à finalement trouvé sa propre voix. » Sa voix. Et sa voie.

Que trouve-t-on sur ce CD de 11 titres ? Que du bon. Par exemple Mr. Loneley Me qui nous ramène à la grande époque de « Cowboy » Jack Clement et de Johnny Paycheck. Le superbe Bluebird qui « sonne » très irlandais. Le très texan Good Bye Houston. Du country blues avec You Got Me Singing The Blues. Du country rock avec He’s Not There With You, You Let Me Down, Should’ve Been Gone.

Stan Martin a, certes, grandi à Boston. Mais il a été nourri de ce qu’écoutait sa mère. A savoir du Johnny Cash et du Merle Haggard. Difficile de trouver mieux. Et, pour que les choses soient bien claires, on trouve parmi ses musicos, outre Marc Hickox (basse), Ducky Carlisle (drums, percussion), Michelle Martin (harmony vocals), un certain Scott Joss. Qui fut le fiddler de Merle Haggard.

Dans The Boston Globe, Steve Morse écrit : « Stan Martin est un héros country non encore célébré dont la touche honky tonk devrait accrocher les oreilles de Dwight Yoakam, de Merle Haggard, et de tous ceux qui aiment la musique qui déménage. Depuis ses débuts avec The Merles, Stan a cultivé sa passion, chantant et faisant du picking avec un talent qui devrait pousser Nashville à frapper à sa porte. » Ce qui serait encore mieux (mais, ça, un journaliste de Boston n’est pas obligé de le savoir), ce serait que ce soit Austin qui frappe à sa porte.

Sur la pochette de Distilled Influences, on distingue des 33 T de George Jones, Buck Owens, Johnny Cash, Lefty Frizzel, les Outlaws (Kris Kristofferson, Willie Nelson, Waylon Jennings, Johnny Cash), Tammy Wynette, etc.

Tant que Stan nous distillera de telles influences, on est preneur !

Alain Sanders

- Info@stanmartin.net
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