Le 23 mars dernier, dans son théâtre blanc de monde, Le Vésinet a accueilli, pour la 11 édition annuelle de ses événements country (dus à Gilbert Rouit et à Gérard Meffre), l'excellent Doug Adkins et son Tennessee Quartet.

Sa vocation, Doug la tient dune guitare offerte le jour de ses dix-huit ans. Il ne va désormais plus la lâcher et développer une dilection naturelle – what else ? – pour le style honky tonk la veine outlaw, le courant red dirt et même, ici et là, un brin d'americana (on a ainsi eu droit à Country Roads en hommage à John Denver tragiquement disparu dans un crash ille 12 octobre 1997.

A ses côtés, un Tennessee Quartet exceptionnel : Nils Stockmann, virtuose de la steel guitar et du dobro ; Peter Sotl à la batterie ; Nils Bolting (guitares électriques) ; Car Felix Roch (basse)..

Doug est né en 1963 à Havre, Montana. Dire qu'il aime son État natal serait encore ne rien dire et il le dit d'ailleurs avec le cœur dans un de ses albums de 2020, Waltz Across Montana. Il est né dans une famille où l'on aime chanter, ce qu'il fera tout le long de sa jeunesse avec ses quatre sœurs: Jaclyn, Betty Jo, Theresa, Joan.

Auteur-compositeur, Doug a écrit quelque 250 chansons et enregistré dix albums à ce jour : le dernier en date, A Cowboy'Life est par ailleurs le titre de son actuelle tournée européenne. Il a véritablement commencé à percer avec le morceau Whiskey Saleman (sur un album éponyme de 2005) qui lui permit de remporter l'Independant Country Music Award for Top Single. Sur le même album, un autre titre, Window Shoppin', contribuera à l'installer définitivement dans le club très fermé des grands country songwriters.

L'an dernier au Vésinet, nous avions galopé et rêvé au Wyoming en compagnie de Wylie and the Wild West. Cette année, le Montana et un chanteur au coffre puissant qui donne une belle et personnelle relecture des standards de la country (on a eu droit à un Blue Eyes Cryin' in the Rain à faire pleurer Willie Nelson dans sa bière) et interprète ses propres créations avec un supplément d'âme.

Si Dieu veut et si les creeks ne débordent pas, nous serons au rendez-vous déjà concocté par Rouit et Meffre l'an prochain. Pour quel nouveau moment suspendu ? On verra (comme dit une personne que je connais bien) ! Mais, en tout état de cause, Play It Again, Sam !

Alain Sanders