Le dernier CD de Jay Ryan Beretti

SUPERMAN

 

Cela fait déjà de nombreuses années que nous suivons Jay Ryan Beretti. Si les médias français, au lieu de privilégier des bouzins musicaux et du rap (pour des raisons qu'il serait trop long – et même risquées – d'expliquer), avaient des oreilles pour entendre autre chose que le bruit des tiroirs-caisses, Jay Ryan serait reconnu pour un de nos très grands artistes, un chanteur et un auteur-compositeur sans grand équivalent dans l'hexagone, suivant l'expression consacrée.

On dit que nul n'est prophète en son pays. Mais on peut l'être ailleurs. Et, quand cet ailleurs c'est l'Amérique, comme dans le cas de Jay Ryan, c'est encore mieux. Jay Ryan pense, chante et vit country music, rockabilly, gospel, blues, americana (c'est le cas dans son dernier album). Aux États-Unis, où il a assuré naguère la première partie de Big Al Downing, son talent et son aura sont depuis longtemps reconnus et appréciés.

Son premier album, Runaway Heart, bénéficia du parrainage de Tom Jones et de Jerry Phillips, le fils du légendaire Sam Phillips des tout aussi légendaires studios Sun de Memphis. L'un et l'autre lui ayant signé des titres de l'abum.

Dans ce nouvel album, Superman, qui porte le titre éponyme d'une des dix chansons du CD, cinq titres, outre Superman donc, sont signés Jay Ryan Beretti : I'm Down, My Life, Without My Baby, Hear My Call. Et il en a co-signé un sixième avec Alexander Downing, Don't Cry My Baby.

Pour les quatre autres titres, qui mettent bien en valeur la tessiture remarquable de sa voix, du solide et du premier choix : Lovesong (The Cure), Lovers On the Sun (Guetta et quelques autres), Life Fades Away (Glen Danzig/Roy Orbison) et Bensonhurst Blues du saxophoniste Artie Kaplan et du flûtiste Artie Kornfeld. Ce morceau, qui évoque un quartier de Brooklyn, dans la Little Italy à New York, a été popularisé par Oscar Benson en Europe et a servi de thème musical au film d'Alain Delon en 1981, Pour la peau d'un flic.

Sur cet album Jay Ryan est à la rhythm guitar, à la guitare électrique, à la guitare acoustique, au piano et aux keyboards. A ses côtés, des pointures : Olivier Bouasse (guitare électrique), Manuel Justo (drums, percussions), Maxime Chassagny (basse).

Difficile de faire un choix tant ces dix titres illustrent bien la palette – aussi bien vocale qu'instrumentale – de Jay Ryan. Mais j'aime bien My Life qui, dans l'esprit de Johnny Cash, George Jones, Willie Nelson, dit combien il est difficile de rendre une femme heureuse quand on tourne toute l'année, always on the road. Et puis, quand les choses partent en sucette, s'en remettre au Good Lord, comme préconisé dans Hear My Call. En espérant que le Bon Dieu et la femme aimée, qui a mis les voiles, entendront ce cri, cet appel.

Jay Ryan Beretti est un homme rare. Aussi, si vous le voyez annoncé pour un concert dans votre région (allez voir les dates sur son site), ne passez pas à côté de ce rendez-vous. Vous en serez émerveillés.

Alain Sanders

Contact : jayryan@jryanberetti.com

 

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