Alain Sanders :

La véritable histoire de Jesse James, guérillero sudiste

 

En France, malgré quelques films qui ont contribué à nuan-cer son image, sa vie et ses exploits, Jesse James est enco-re perçu comme un outlaw, un pilleur de trains de banques et de diligences. C’est un peu court.

Au vrai, jusqu’à son assassinat par un dirty little coward nommé Bob Ford, Jesse fut un guérillero sudiste continuant « sa » guerre perso contre les Yankees. D’abord avec William C. Quantrill et « Bloody Bill » Anderson, puis aux côtés de son frère, Frank, et des frères Younger.

La ballade qui lui est consacrée dit qu’il vola les riches pour donner aux pauvres. Certes. Mais les riches yankees pour donner aux pauvres sudistes.


C’est cette destinée hors du commun, entre l’histoire et la légende, que ce livre – le premier du genre en France – s’applique à retracer. « Les Yankees nous ont contraints à agir comme nous l’avons fait. Nos victimes étaient des Nordistes », disait Jesse.

Voyons ce qu’il en fut vraiment…

 

- Atelier Fol'fer éditions : www.atelier-folfer.com

Music Box, novembre 2016, musicboxtv.com

Jesse James, le bandit au grand cœur est raconté dans un livre signé Alain Sanders « La véritable histoire de Jesse James, Guérillero sudiste » paru aux éditions Atelier Fol’fer.

De Jesse James, nous avons l’image d’un bandit, un pilleur de banque et un hors la Loi sans foi ni loi. C’est vite oublier que si l’outlaw est passé à la postérité par ses exploits de bandit, c’est d’abord parce qu’il était un combattant de l’Union qu’il est passé de l’autre côté de la Loi des Yankees et que c’est le sentiment de révolte que de voir ses amis fermiers du Sud se trouver dans une misère noire qui l’a poussé à voler les riches nordistes pour donner aux pauvres sudistes. Guérirello avant tout, comme le dit Alain Sanders.

A travers ce livre fort documenté, on découvre à la fois l’univers de ces familles sudistes, le contexte politique et social des années 1850/80 dans une Amérique en proie à ses démons et l’engrenage qui ont conduit les frères James à se marginaliser.

On y découvre les causes, les traques, les exploits au cri du « Rebel Yell ». Comment ces attaques de banques ou de diligences suivies de périodes de calme apparent sous des identités d’emprunt , ont permis à Jesse et sa bande de vivre presque normalement avec toutefois un colt sous la main au cas où les Pinkerton débarqueraient. Comment Jesse fut arrêté une fois et remis en liberté et comment la trahison venant le plus souvent de ses amis (le proverbe disant protégez moi de mes amis, mes ennemis je m’en occupe prend tout son sens dans cette histoire) on a tué Mr Howard désarmé et dans son dos d'une balle dans la tête, le 3 avril 1882. Un geste de lâche pourtant dans un Far-West où les hommes avaient normalement un sens de l’honneur.

Les concitoyens de Jesse James ne s’y sont pas trompés et ont contribué à créer une légende hors du commun popularisée dans une ballade écrite par un inconnu et enregistrée pour la première fois en 1924 par Bascom Lamar Lunsford et interprétée par de nombreux artistes tel Woody Guthrie en 1939 et de nombreux films consacré à ce Robin des Bois du Sud.

Il demeure toujours un mystère sur les obsèques de Jesse James, et sur l’état de son corps qui repose au cimetière de Kearney dans le Missouri. Un mystère qui demeure à jamais.

Une destinée hors du commun entre histoire et légende. Découvrons qui fut le vrai Jesse James.

Gérard Quentin

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Présent, n° 8738 du 18 novembre 2016

La chevauchée de Jesse James

Qu’ils s’appellent Billy the Kid, Butch Cassidy ou encore les frères Dalton, et j’en passe, les « mauvais garçons », les « méchants outlaws », qui ont laissé une trace souvent sanglante dans l’histoire de la conquête de l’Ouest, le vrai, ont toujours fasciné en Amérique et au-delà des mers. Bandes dessinées, romans, films, téléfilms, séries télé et chansons ont maintes fois fait la part belle à ces hommes qui ont fait parler la poudre et raconté leurs « exploits ».

Et c’est bien connu : « Quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende. » La légende mais aussi la vérité historique.

Une vérité à laquelle s’est attaché Alain Sanders en remettant les pendules à l’heure sur l’un des « outlaws » les plus célèbres de l’Ouest : Jesse James, alias « le bandit bien aimé », le « Robin des Bois » qui volait les riches yankees pour donner aux pauvres sudistes, continuant ainsi « sa » guerre perso contre les Yankees au lendemain de la guerre de Sécession. Une « guerre » qu’il poursuivit d’abord aux côtés de William C. Quantrill et William « Bloody Bill » Anderson puis avec son frère Frank James et de la « tribu » des frangins Younger : Cole, Jim, John et Bob.

Films, littérature, rien n’est trop beau pour saluer la mémoire de Jesse James, l’homme qui a été tué d’une balle dans le dos le 3 avril 1882, à Saint Joseph (Missouri), par le lâche Robert Ford. Arrêté, son frère Frank James, acquitté au terme de son procès, sera tour à tour vendeur de chaussures, concierge d’un théâtre de Saint-Louis, garde du corps du président Theodore Roosevelt, « acteur » dans des parades foraines à travers l’Ouest et décédera d’une crise cardiaque dans la ferme familiale des James, à Kearney (Missouri), le 18 février 1915.

C’est cette destinée hors du commun, entre l’histoire et la légende, que s’applique à retracer Alain Sanders dans ce livre qui fleure bon les grands espaces de l’Ouest. Une chevauchée avec le diable et pour l’honneur au côté de celui que certains perçoivent encore comme un hors-la-loi pilleur de banques, de trains et de diligences. Comme l’écrit Alain Sanders, « c’est un peu court ».

Pierre Malpouge

 

 

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