Jimmy Buffett à l'Olympia :

Nous y étions, bien sûr !

 

Jimmy Buffett en France. Jimmy Buffett à Paris. Jimmy Buffett à l’Olympia. Qui pourrait rater un tel événement ? Eh bien, les Français… Car si le légendaire Olympia était plein à craquer d’Américains, d’Anglais (qui avaient spécialement passé la Manche pour l’occasion), d’Australiens et de Néo-Zélandais, j’ai compté – et en comptant large – une trentaine de Français… Et après ça, il y aura les sempiternels chiens coiffés de la galaxie des remueurs de popotins pour se demander pourquoi (à part Craponne, mais Craponne est à part en soi) les « grands » de la country ne viennent pas en France…

Mais c’est sans doute mieux comme ça. Ce soir-là, ce soir-là magique, à l’Olympia, nous étions entre de gens de même nature et de même culture, entre Parrotheads (« les têtes de perroquets », à savoir les fans de Jimmy Buffett), entre connaisseurs capables de reprendre in extenso Margaritaville, License to Chill, Last Mango in Paris, Cheeseburger in Paradise, Why Don’t We Get Drunk, etc.

Alors Jimmy Buffett à l’Olympia ? Oui, oui, mais plutôt Jimmy Buffett dans un Olympia transformé en Margaritaville, avec des pintes de bière circulant non-stop dans les allées et dans les rangs, des chemises hawaïennes éclatantes, des chapeaux à faire pâlir de jalousie la reine d’Angleterre, des requins et des dauphins gonflables flottant au-dessus des têtes, une ambiance de folie, très Key West, une ferveur comme peu de chanteurs peuvent en susciter.

Il faut dire que Jimmy Buffett est, à lui tout seul, un univers musical à ce point original et, à quelques égards unique, qu’on a dû inventer un terme pour essayer de le définir : le Gulf and Western style. Parce que sa musique est tout aussi bien influencée par la musique country la plus orthodoxe que par celle – et même : celles – du Golfe du Mexique, des Caraïbes, des îles sous le vent. Formidable combinaison ! Qu’il chante It’s Five O’Clock Somewhere avec Alan Jackson ou Autour du Rocher (c’est le nom de l’hôtel-restaurant qu’il possède, en plus d’une superbe villa, à Saint Bart), il réussit ce petit miracle d’être à la fois hillbilly (il est né dans le Mississippi quand même !) et furieusement carraïbéen ! (1)

________________________________
(1) Et on se souvient avec délices de sa relecture de Hey, Good Lookin’ avec Clint Black, Alan Jackson, Kenny Chesney, George Strait et Toby Keith sur l’album License to Chill.

 

 

Avec Jimmy Buffet, le spectacle et la joie de vivre sont partout. Il commence dans la rue, des heures avant l’ouverture des portes avec quelques (et même plusieurs) libations. Il continue sur scène, avec des musiciens hors-pair, des choristes affriolantes, et toujours autant de libations. Il se poursuit bien après la fin du spectacle : au Café de l’Olympia, et sur le boulevard des Capucines, il y a longtemps qu’ils n’avaient pas vu un tel after…

Gulf and western style, donc. Gulf avec Back to the Island. Et country and western avec Knee Deep en duo avec le Zac Brown Band (présente sur l’album de ce dernier, You Get What You Give, cette chanson a été un hit à la fois country et pop en 2011).

Jimmy Buffett and the Coral Reefer Band… Sous les Tropiques exactement. Il faisait d’ailleurs très chaud à Paris en ce 23 septembre et c’était bien la moindre des choses pour accueillir un grand artiste qui, tout en nous la jouant décontracté, bermuda et flip-flops à la clef, est un rigoureux professionnel qui ne laisse rien (ou peu de choses) au hasard. Alors, inutile de dire qu’à chaque fois qu nous le pouvons, nous sommes au rendez-vous pour ne pas rater l’occasion jubilatoire de danser devant le Buffett !

Alain Sanders

Retour

Tous droits réservés - Country Music Attitude 2011