Bianca De Leon :

Love, Guns & Money

 

Saluée comme il se doit par Guy Clark : « Hourrah pour Bianca ! Une voix du Texas qui le fait ! », Bianca De Leon vient de sortir son quatrième album, Love, Guns & Money.

Texane – et même Tejana – Bianca est, on s'en doute un peu, très tex-mex d'inspiration. Sur ce nouvel album, neuf des titres sont de sa facture, le dixième étant un étonnant medley de Nothin' de Townes Van Zandt et de Ramblin' Man de Hank Williams.

Bianca sait s'entourer de pointures : John Immon (guitare électrique et guitare espagnole) ; Radoslav Lorkovic (piano, orgue et accordéon) ; David Caroll (guitare électrique et acoustique) ; Donny Silverman (saxo ténor) ; The East Side Flash (guitare résophonique) ; Stuart Adamson (guitare acoustique) ; Paul Pearcy (drums).

Bianca sait s'entourer de pointures : John Immon (guitare électrique et guitare espagnole) ; Radoslav Lorkovic (piano, orgue et accordéon) ; David Caroll (guitare électrique et acoustique) ; Donny Silverman (saxo ténor) ; The East Side Flash (guitare résophonique) ; Stuart Adamson (guitare acoustique) ; Paul Pearcy (drums).

Dans l'esprit très tex-mex, on retiendra Buscando por ti (interprété en espagnol), mais aussi un morceau honky tonk, Bottles On the Table, des ballades sentimentales, Independence Day, This Time, The Silence Speaks Louder Than Words.

Mention spéciale pour I Sang Patsy Cline the Night Noriega Fell (« J'ai chanté Patsy Cline la nuit où Noriega est tombé »), un morceau de plus de six minutes où elle donne toute la mesure de ses talents de chanteuse, de parolière et de compositrice.

Une expérience manifestement vécue. En 1990, elle prend l'avion à Medellín, en Colombie, pour en prendre un autre à Panama City où régnait alors une vraie crapule, Noriega. Elle devra attendre car, cette nuit-là, Noriega sera mis hors d'état de nuire. Dans une nuit ponctuée de rafales de Kalachnikovs, les rues jonchées de cadavres, elle va passer le temps à chasser sa peur en chantant Patsy Cline. Walking After Midnight en évitant I Fall To Pieces...

Auteur d'un livre passionnant, A Deeper Blue : The Life and Music of Townes Van Zandt, Robert Earl Hardy écrit : « L'écriture de Bianca a mûri comme un fruit arrivé à point, débordant de vie, empli de textures, de chair et de jus. Vous pouvez mordre dans ces chansons, en arracher la pulpe avec les dents, en cueillir le jus qui dégoulinera sur votre menton. »
Pour ceux qui ont vu le film Cut Off (naguère présenté à Cannes) avec Faye Dunaway et Malcom McDowell, rappelons que Bianca y interprète une de ses chansons, Six Pack of Misery.

Le Texas ne nous déçoit jamais. Là où Nashville nous gave de country pop et de clones qui font trois p'tits tours et puis s'en vont, l’État à l’Étoile solitaire reste fidèle à ses racines et, du même coup, à une country qui nous prend le cœur et l'esprit.

Alain Sanders

– www.biancamusic.com
– info@biancamusic.com

 

 

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