LE FESTIVAL COUNTRY WESTERN ALTITUDE
Toujours plus haut !

 

Si vous connaissez le Wyoming et le Montana, vous ne serez pas dépaysé à Saint-Jean Montclar où, pour la cinquième année consécutive, Daniel et Rosemonde Cahuzac, que nous aimons avec le cœur, nous invitaient, les 1, 2 et 3 juillet derniers à partager leur passion. Si vous ne connaissez pas – pas encore – le Wyoming et le Montana, ne ratez pas l’an prochain cet événement unique en France : on y respire, sous la haute protection de la Dormillouse (« la marmotte ») qui culmine à 2500 mètres, à une bonne hauteur de corps, d’âme et d’esprit.

Cette année, les festivités ont commencé dès le vendredi soir avec un bal country animé par un expert en la matière, notre ami Kenny époux, par ailleurs, de la chanteuse country Lilly West. Dire qu’il y avait du monde, beaucoup de monde, serait encore peu dire. La foule des grands jours et qui a mis le feu à un parquet de danse qu’il a fallu rafistoler plusieurs fois !

Traditionnellement – et cela fait aussi de ce festival un rendez-vous unique – le samedi a commencé par une messe en plein air. Et, là encore, il a fallu rajouter des bancs pour accueillir les fidèles chapeautés et bottés. A l’issue de la cérémonie, célébrée cette année par des missi dominici de l’évêque (le père Delétang, régional de l’étape et qui porte si bien le Stetson, était absent à cause d’une opération chirurgicale), il a été procédé à la bénédiction des chevaux et des troupeaux.

 
L'église de plein air du festival
 
Wyoming ? Montana ? Non. Les grands espaces de Montclar

Le temps de démonter la petite « église » de plein air et les parapentistes, déployant de grands drapeaux américains et français, pouvaient s’élancer du haut de la Dormillouse. Moment magique… Et moment tout à la fois solennel et émouvant avec les hymnes américains et français interprétés a capella par Lilly West.

Il a fait chaud, très chaud, à Montclar cette année. Cela n’a pas découragé pour autant les danseurs qui sur une playlist (presque à 90% country) concoctée par Cyrille Dupuy (qui a assuré par ailleurs, avec Lilly West, des initiations très suivies), se sont éclatés comme on dit aujourd’hui. Au moins jusqu’à 16 heures. Pourquoi 16 heures ? Parce que, à cette heure-là, commençait le show équestre des Caballeros A Caballos. Un show époustouflant que l’on retrouvera le dimanche : des numéros qui ont ravi les néophytes et bluffé les amoureux de la plus noble conquête de l’homme.

 
Kenny et Cyrille Dupuy aux manettes
 
Lilly West et Daniel Cahuzac on the road again...
 
Le Hat Trick Band : du solide honky tonk
 
Rose Alleyson et Daniel Cahuzac

Quelques bières plus loin, on est arrivé vers 19 heures 30, dans une chaleur qui n’avait pas faibli d’un pouce, au premier concert : Lilly West et ses Sweet Men. Comme aime à le dire Rose Alleyson, Lilly est une belle personne. Physiquement, bien sûr, mais surtout dans son cœur. Là encore, une vraie passion qui a séduit tous les spectateurs.

Elle sera relayée, jusqu’au bout de la nuit, par une formation très honky tonk que je découvrais pour la première fois : le Hat Trick Band. Un groupe de solides gaillards qui ne sont pas country à 90 % eux, mais au moins à 120 %. Et ça, faut-il le dire, ça fait chaud au cœur et ça rassure en ces temps où l’on assiste à de pitoyables dérives (répétons-le, même au risque de lasser, les rythmes latinos, aussi allègres soient-ils, ce n’est pas de la country…).

Une courte nuit et dimanche matin est arrivé (Sunday Mornin’ comin’ down comme le chantait Johnny Cash). Avec un autre rendez-vous incontournable depuis cinq ans : l’histoire de la musique et de la danse country distillée par Country Music Attitude (avec la complicité d’une partie des Coachmen de Daniel Cahuzac). Comme l’an dernier, on a cruellement manqué de chaises (et il y en a pourtant plus d’une grosse centaine) dans la très belle salle mise à notre disposition par la mairie. C’est la rançon du succès ! Et ceux qui se sont installés sur la moquette, façon feu de camp, ne s’en sont pas plaint pour autant. De plus en plus de monde chaque année à ces conférences ludiques, ça aussi c’est plutôt bon signe et la preuve qu’un nombre grandissant de danseurs ne se résignent plus à danser « idiots ».

Daniel et Raymond
aux côtés de Country Music Attitude
Rose Alleyson, charmeuse jusqu'au bout des ongles
Rosemonde Cahuzac, sans qui rien ne serait possible

A 14 heures 30, concert en beauté de Rose Alleyson et de ses Good Ole Tigers. Notre redneck girl préférée a fait le show. Un spectacle remarquable qui en a fait oublier aux danseurs (qui ont souvent du mal à écouter…) de se trémousser pour se presser au plus près de la scène. A signaler, car je ne l’oublierai jamais et que j’ai les larmes aux yeux à cette seule évocation, qu’elle m’a dédié la chanson Strawberry Wine sachant que c’est l’un de mes morceaux country préférés.

Et puis nous sommes retournés voir le show équestre avant de revenir sur la piste centrale pour un « bœuf » qui restera dans les annales de ce festival. Dur, dur de se quitter après ces jours d’amitié, de rires, de complicités renouvelées… La preuve, c’est qu’à la nuit tombée il y avait encore une foule pour applaudir le magique harmonica de Daniel Cahuzac.

Plus tard, artistes, organisateurs, bénévoles, cavaliers, nous avons prolongé le rêve autour de quelques nourritures roboratives et de boissons où il n’y avait pas que de la pomme…Mais ça, c’est une autre histoire sur laquelle je vais rester discret. C’est un au revoir, certes, mais ce n’est qu’un au revoir car l’an prochain, si Dieu veut, nous serons au rendez-vous de Montclar.

Alain Sanders


- http://www.country-western-altitude.com

Photos : SB

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