Yannick Dimont au top :
Rock’n’Roll Collection
et Pool & Rotty (avec Lilavati)

 

Cela fait longtemps que nous suivons – avec bonheur – Yannick Dimont et le groupe Gunshot. Parce que Yannick est, à bien des égards, l’une des plus belles voix de la scène rockabilly européenne. Et même, à l’occasion, de la scène country comme il l’a prouvé récemment avec un CD qui ne quitte jamais ma voiture, Tender Feeling (18 ballades et chansons tendres).

Dire que Yannick Dimont aime Elvis Presley serait encore ne rien dire. Il lui a consacré deux albums, Dancin’ With Elvis (vol. 1 et 2), où il interprète – mais sans jamais imiter l’inimitable – des chansons parmi les moins connues du King.

Avec Rock’n’Roll Collection, il nous propose une vingtaine de titres incontournables : de Big Blon’ Baby à Pretty Girl en passant par Say Mama, Matchbox, Ready Teddy, Money, Travellin’Band, etc.

Ce qu’il y a d’épatant avec Yannick Dimont, c’est qu’on sent qu’il s’éclate.

Une joie de vivre et de chanter qu’il transmet à son public comme le montrent les quelques morceaux en live. Sur cet album, il n’y a qu’un seul titre – en français comme par hasard – qui ne me ravit guère : Je suis rockab’. Pour différentes raisons et d’abord parce qu’il y dit que le blues et la country sont des musiques « pépères » ! C’est oublier que sans la country et le blues, il n’y aurait jamais eu de rockabilly, mais bon…

Autre production récente de Yannick, en duo avec une vraie honky tonk angel, Lilavati, un CD de six titres, un véritable bijou, Pool & Rotty. Au programme : Pick A Bale Of Cotton, un excellent working song tradi ; Jackson ; King Of The Road ; The Lady Loves Me ; Dirty Old Town (une de mes chansons préférées) ; This World Today Is A Mess.

La voix exceptionnelle et le phrasé de Yannick, je les ai dits. Mais, en l’occurrence, c’est de Lilavati dont je voudrais parler. Elle m’a littéralement scotché sur place : elle est la quintessence même de ce qu’on peut trouver de plus authentique, avec un supplément d’âme et de twang.

Depuis qu’ils nous ont quittés pour le honky tonk des anges, je suis orphelin de Johnny Cash et de June Carter. Eh bien, grâce à Yannick et Lilavati et à leur Jackson d’anthologie, me voilà un peu consolé. S’il y avait deux personnes pour chausser les bottes de ces deux géants, c’est bien Yannick et Lilavati qui a cette « rausticité » façon June Carter à vous donner le frisson.

En 2013, Yannick Dimont se produira plusieurs fois dans la région parisienne. Ne le ratez pas ! Le 3 janvier, au Chalet du Lac ; le 4, au Billy Bob’s à Disneyland-Paris ; le 5, au Petit Journal Montparnasse ; le 2 mai, de nouveau au Chalet du Lac ; le 3, à Gournay-sur-Marne (93) ; le 4, à la salle des fêtes de Breval (78) ; etc.

Alain Sanders

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