DALE EVANS

Un jour, Dale Evans - l’une des plus jolies cowgirls que les singing cowboys aient comptée dans leur rang - écrivit et chanta une chanson intitulée : I’ll Never Fall in Love With a Cowboy (" Je ne tomberai jamais amoureuse d’un cowboy"). Elle fut pourtant le grand amour d’un fameux cowboy : Roy Rogers soi-même.

Dale Evans — elle ne prendra ce nom que bien plus tard — et née sous deux noms et deux dates de baptêmes — et dûment enregistrés !
Si l’on est sûr qu’elle a vu le jour en 1912 à Uvalde (Texas), ses extraits de naissance indiquent soit : " Lucille Wood Smith, née le 30 octobre " ; soit : " Frances Octavia Smith, née le 31 octobre ".

Toujours est-il que Lucille-Wood-Frances-Octavia n’a pas 15 ans lorsqu’elle épouse un certain Mr Fox qui lui laissera surtout beaucoup de désillusions. Et un fils. Qu’elle élève courageusement.
Un jour, coup de chance : son patron — elle est alors sténo-dactylo chez un assureur — l’ayant entendu chanter s’arrange pour lui obtenir une audition à la radio locale. Elle fait un succès d’estime.

Quelques malheurs plus loin — avant de rencontrer Roy Rogers, Dale Evans aura une vie privée cahotique — on retrouve la jeune femme à Louisville (Kentucky) et, plus spécialement à la radio WHAS où elle chante sous le nom de Marion Lee (" Dale Evans " ne viendra que plus tard).

De Louisville, elle passe à Dallas et commence à se produire sur scène. Suffisamment pour décrocher un contrat à la radio CBS de Chicago où elle anime une émission intitulée : " The Gal From Texas " (La fille du Texas).

Le reste ? Une montée à Hollywood et un contrat avec la Twenthieth Century Fox. Elle tournera ainsi des petits films — une dizaine — dont Swing Your Partner, Here Comes Elmer, Hoosier Holiday. Pour son premier western War of the Wildcats, elle a pour partenaire, excusez du peu, John Wayne.

Et puis viendra, lors d’un show, la rencontre avec Roy Rogers. Une rencontre. Un coup de foudre. Un premier film : The Cowboy and the Senorita. Une tournée et des duos de choc. Une affiche " Roy and Dale ". Un surnom pour Dale Evans malgré sa réticence à ne tourner que des westerns : " Queen of the West ". Le 31 décembre 1947, Roy Rogers épouse Dale Evans. Et la cérémonie se déroule dans le ranch où ils avaient tourné l’un de leurs meilleurs films, Home in Oklahoma.

Déjà pourvus d’enfants — Roy, veuf, en a trois ; Dale, un de son premier mariage — le cowboy et la cowgirl auront bientôt une petite fille (elle mourra hélas à l’âge de deux ans) et adopteront une petite Amérindienne et un petit garçon handicapé. Et plus tard, en 1954, une petite Ecossaise et une petite Coréenne.
Roy et Dale apparaîtront dans un show télévisé introduit par une composition de Dale : " Happy Trails " et leur image de héros populaires sera exploitée de toutes les façons : vêtements, livres, illustrés, gadgets.
En 1960, Roy et Dale, qui ont enregistré des centaines de chansons, tourné une centaine de films, participé à des dizaines de shows télévisés (Dale Evans écrira même une vingtaine de livres), ouvrent leur propre musée. Leurs fans — de 9 à 95 ans — continuent de s’y presser avec une émouvante ferveur.


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