Tarascountry : un festival dans le vent !

Dire que cette année, pour sa seconde édition, Tarascountry aura été le festival dans le vent, serait encore peu dire : pendant trois jours, les 24, 25 et 26 septembre, le vent – un vent à décorner les longhorns – aura soufflé sur la ville et la région façon dustbowl dans l’Oklahoma des années vingt…

Inutile de dire que ce ne sont pas ces bourrasques qui ont fait reculer les countryboys et les countrygirls qui se sont retrouvés sur le site – incomparable – de la Cité du Cheval de Tarascon.

Initiateur et maître-jacques de ces journées, Vincent Bertomeu avait eu l’excellente idée d’inviter un groupe folklorique celto-provençal, le groupe Condor (nombreux, jeune, enthousiaste), histoire d’honorer la Provence, bien sûr, mais aussi de rappeler

les racines européennes de la country music. Et l’on gardera comme un moment fort celui où Liane Edwards, marraine de Tarascountry, est arrivée à cheval, précédée par un Tartarin de Tarascon plus vrai que nature !

Pour la soirée du 24 septembre, il appartenait au groupe Zip Code 2025 de faire l’ouverture avant de laisser la place au groupe Home Cooking qui nous a mijoté une cuisine country faite maison et savoureuse.

Le lendemain, 25 septembre, et toujours dans le vent – la Provence fête l’année mistralienne, en hommage à l’immense poète de Maillane, Frédéric Mistral, et de Mistral au mistral, il n’y a qu’un pas – c’était au tour d’un autre groupe français, Country Postal (et de sa « diabolique » violoniste, Katerina Fronista), d’assurer l’ouverture.

Et pour suivre ? Eh bien pour suivre, pour la première fois en Europe, un groupe originaire de Caroline du Sud, 4 On The Floor (qui, comme le nom ne l’indique pas, sont cinq) (1), qui a – notamment – rendu un splendide hommage à Johnny Cash.

Mais Tarascountry, si c’est de la country music, c’est aussi de la danse country (et bravo à Corinne de la FCWDA qui a fait des prodiges), un village indien, un Equi’Show, des promenades en charrettes western, des cowboys dans les allées, du lancer de fer à cheval, etc.

« L’an dernier, a expliqué Vincent Bertomeu, qui se démenait dans tous les sens, il a fait trop chaud. Cette année, il y a eu trop de vent et, du coup, on a eu un peu froid en soirée. L’an prochain, je vous promets qu’on trouvera la juste mesure. »

Acceptons-en l’augure. Car quand on dispose d’un site comme la Cité du Cheval, d’une ville aussi riche en histoire(s) et d’une bonne volonté indestructible, on ne peut que réussir. Tarascon, dans l’imaginaire de Tartarin et de Daudet, c’était le pays des chasseurs de casquettes. Tarascountry c’est, désormais, le rendez-vous des porteurs de Stetsons !

A.S.

(1) 4 On The Floor signifie « quatre vitesses au plancher ».

 
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